Faune et flore

de Méditerranée

Retrouvez une présentation de certaines espèces de Méditérranée

Patrimoniales, emblématiques, invasives…

sOMMAIRE :

L’herbier de posidonie

Posidonie – Posidonia oceanica

Les espèces patrimoniales

Corail rouge de Méditerranée – Corallium rubrum

Datte de mer – Lithophaga lithophaga

Grand dauphin – Tursiops truncatus

Grande cigale de mer – Scyllarides latus

Oursin diadème – Centrostephanus longispinus

Grande nacre – Pinna nobilis

Patelle géante – Patella ferruginea

Tortue caouanne – Caretta caretta

Informations et documentations

Les cétacés

Les requins

Les mérous

Les oiseaux marins

Les espèces non indigènes (ENI)

Caulerpe – Caulerpa

Crabe bleu – Callinectes sapidus

Poisson-lapin – Siganus

Poisson-ballon à bandes argentées – Lagocephalus sceleratus

Poisson-flûte – Fistularia commersonii

Poisson lion – Pterois miles

Poisson pierre – Synanceia verrucosa

Poisson sergent major – Abudefduf sp.

Poisson chirurgien de Monrovia – Acanthurus monroviae

Mérou à points bleus – Cephalopholis taeniops

L’HERBIER DE POSIDONIE

Posidonie – Posidonia oceanica

👉Le saviez-vous ?

Elle doit son nom au dieu grec de la mer Poséidon.

Autres noms

Chiendent de mer, paille de mer

Répartition géographique

Espèce endémique présente dans toute la Méditerranée, à l’exception des côtes du Levant (Syrie, Liban, Israël, Palestine, Egypte).

Habitat

La posidonie colonise les fonds de sable et de roche, jusqu’à 40 m maximum dans les eaux les plus claires.

Description

La posidonie est une plante vivace à fleurs.
Elle est constituée de rhizomes ligneux bruns rampants, sur lesquelles se développent des rhizomes dressés d’où partent des faisceaux de 4 à 8 feuilles dont la longueur est comprise entre 20 et 100 cm et la largeur 1 à 2 cm.
A partir des rhizomes des racines se développent et fixent la plante dans le substrat.
Ces rhizomes servent à la plante à se reproduire par bouturage. Etant une plante à fleurs, la posidonie se reproduit aussi de façon sexuée, la floraison a lieu entre août et novembre. La fleur hermaphrodite produit un fruit appelé olive de mer. Le fruit une fois détaché de la plante, flottera pendant 15 jours avant de libérer une unique graine.
La posidonie forme des herbiers, véritables prairies sous-marines qui servent d’alimentation et d’abri à la flore et la faune.

Protection

Au niveau français, elle est protégée par l’arrêté ministériel du 19 juillet 1988.
La Directive européenne « Habitats » inclut les herbiers de Posidonie dans son annexe 1.
La Posidonie apparaît dans les Annexes de la Convention de Barcelone et est protégée par la Convention de Berne.
Parmi les autres textes qui permettent la préservation de cette espèce citons aussi en France « Loi littorale » n° 86.2 du 3 janvier 1986, « Loi sur l’eau » n° 92.3 du 3 janvier 1992 et « Loi relative à la protection de la nature » n° 76.629 du 10 juillet 1976.
Enfin, les herbiers marins sont pris en compte par l’Unesco, depuis la conférence de Rio en 1992.

Les espèces patrimoniales

Voici quelques espèces menacées présentent le long des côtes raphaëloises. Cette liste est extraite du DOCOB Natura 2000 Esterel.

 

Si vous observez un animal en mer, blessé, ou échoué (tortues, cétacés, etc…) vous pouvez joindre l’Observatoire Marin de l’Agglomération au 07 61 39 75 17.

L’Observatoire Marin de Estérel Côte d’Azur Agglomération (OMC) est en charge de coordonner toutes les actions concernant le milieu marin du territoire intercommunal en lien avec les acteurs publics et privés concernés.

 

Corail rouge de Méditerranée – Corallium rubrum

👉Le saviez-vous ?

Il y a longtemps eu débat sur la nature animal, végétal ou minéral du corail, aujourd’hui il est clairement établi qu’il appartient au régne animal.

Autres noms

Sang de Neptune, corail des bijoutiers, corail de Sardaigne

Répartition géographique

Espèce présente essentiellement dans la partie occidentale de la Méditerranée, elle est également signalée en Adriatique et en Méditerranée orientale plus rarement dans le nord dans la mer Egée et  sur la côte Atlantique entre le Portugal et le Cap Vert.

Habitat

Il pousse sur les substrats rocheux et se développe dès 5m de profondeur jusqu’à 1 000m mais zone de préférence est toutefois située entre 30 et 100m.

Source de l’illustration : Wikipedia

Description

Le corail rouge se rencontre sous forme de colonies rigides pouvant atteindre 20 cm voir exceptionnellement 50 cm.
Le coenenchyme* est généralement de couleur rouge, il peut être rose en grande profondeur voir exceptionnellement blanche,
Il est formé de carbonate de calcium cristallisé en calcite et recouvre le squelette axial entièrement minéralisé.
Les anthocodies* sont de couleur blanche.
A la surface des anthocodies se trouve des polypes blancs de 5 mm surmontés d’un disque buccal entouré de 8 tentacules.
Les polypes peuvent se rétracter complètement.

Alimentation

Il se nourrit au gré des courants, les tentacules de ses polypes filtrant l’eau.
Principalement carnivore (zooplancton) il peut se nourrir également de substances dissoutes dans l’eau.

Protection

La pêche est règlementée en France.
Il est inscrit en annexe III de la Convention de Berne et en annexe III de la Convention de Barcelone.

Vocabulaire

Antochodie : partie qui porte les tentacules.
Coenenchyme : chez les coraux mous, tissus organiques communs aux polypes d’une même colonie.

Pour en savoir plus :

Livret des espèces patrimoniales – Ramoge

Datte de mer – Lithophaga lithophaga

👉Le saviez-vous ?

Elle se nomme datte de mer car sa forme rappelle celle du fruit du dattier.

Autres noms

Datte lithophage (FAO), moule lithophage, dactyle, lithodome

Répartition géographique

Elle se retrouve en Méditerranée mais aussi en Atlantique Est du Portugal à l’Angola.

Description

La datte de mer est un coquillage bivalve.
Sa coquille, mesurant généralement de 5 à 8 cm peut atteindre 12 cm, est symétrique, allongée et oblongue.
L’extérieur des valves sont de couleur brune et rousse et l’intérieur gris bleu clair avec des reflets nacrés.

Habitat

On la retrouve principalement dans les zones battues par les vagues, jusqu’à 25 m de profondeur, à l’intérieur des roches où elle creuse des galeries, elle utilise pour cela une méthode de forage chimique.

Alimentation

La datte de mer se nourrit par filtration de phytoplanctons et particules organiques en suspension.

Protection

L’espèce est protégée et interdite de pêche depuis le 26 novembre 1992 (Annexe IV de la Directive Habitats) en France.
Depuis 2004, elle est classée en Annexe II de la CITES (Commerce international des espèces sauvages), mais aussi en Annexe II de la Convention de Barcelone et en Annexe II de la Convention de Berne.

Grand dauphin – Tursiops truncatus

👉Le saviez-vous ?

C’est le plus grand des dauphins de nos côtes.

Autres noms

Souffleur, dauphin à gros nez

Répartition géographique

On le retrouve dans toutes les mers du globe tempérées et tropicales, mais il n’est pas présent dans les hautes latitudes.

Habitat

C’est une espèce côtière, mais il peut pénétrer dans les estuaires et dans les fleuves.

Description

Sa taille est communément comprise entre 2,5 et 3 m avec certains individus atteignant 3,9 m.
Son corps fuselé est hydrodynamique. La couleur du dos varie du presque noir au gris-brun foncé. La couleur s’atténue en descendant vers les flancs pour devenir blanchâtre au niveau du ventre.
Sa tête est très sphérique et son museau est court. Sa mâchoire inférieure est plus longue que la supérieure. Le grand dauphin possède de 20 à 26 paires de dents.
Il souffle bruyamment d’où le nom de « souffleur ».

Alimentation

Il se nourrit essentiellement de poissons mais peut consommer des calamars.

Protection

Le grand dauphin est sur la liste rouge des espèces menacées (UICN).
En France  il est protégé par l’Arrêté du 27 juillet 1995 fixant la liste des mammifères marins protégés sur le territoire national :
« Sont interdits sur tout le territoire national, y compris la zone économique définie à l’article 1er de la loi du 16 juillet 1976 modifiée susvisée, et en tout temps, la destruction, la mutilation, la capture ou l’enlèvement intentionnels, la naturalisation des mammifères marins d’espèces suivantes ou, qu’ils soient vivants ou morts, leur transport, leur colportage, leur utilisation, leur mise en vente, leur vente ou leur achat … »

Grande cigale de mer – Scyllarides latus

👉Le saviez-vous ?

Leur aspect trapu fait penser aux cigales terrestres.

Répartition géographique

Elle est présente en Méditerranée mais aussi le long de la côte Atlantique Est du Portugal à la Guinée.

Habitat

On la trouve à partir de 3m de profondeur jusqu’à 100m.
Elle colonise les grottes, faille et le dessous des dalles rocheuses.

Alimentation

La cigale de mer se nourrit principalement de petits invertébrés (patelles, ormeaux, crépidules et de crustacés…) mais peut être occasionnellement nécrophage.

Description

Son corps trapu et aplati est d’une couleur brune plus ou moins rougeâtre, bordé de violet à certains endroits.
Elle mesure généralement 25 à 30 cm mais peut atteindre 50 cm.
Celle la femelle possède des pinces, au niveau de la 5ème paire de pattes, qu’elle utilise pour l’entretien des œufs situés sous son abdomen.

Protection

L’espèce est totalement protégée en France (arrêté du 26 novembre 1992) et fait l’objet de mesures de protection en Europe et dans la plupart des autres pays de la Méditerranée (présente en annexe 3 de la Convention de Berne et de la Convention de Barcelone).

Oursin diadème – Centrostephanus longispinus

👉Le saviez-vous ?

Il ne doit pas être manipuler car ses piqûres sont très douloureuses.

Répartition géographique

L’oursin diadème est présent essentiellement en Méditerranéen, de Marseille jusqu’en Italie, en Corse, sur les côtes siciliennes, tunisiennes et algériennes, mais aussi en mer Adriatique et en mer de Marmara.
En dehors de la Méditerranée il a été observé au niveau des îles Canaries et aux Açores.

Description

Son squelette calcaire, appelé test, mesure jusqu’à 6 cm de diamètre, il est recouvert de longs et fins piquants très mobiles.
Les piquants peuvent atteindre 10 cm de long. Ils sont bruns à noirs chez les individus âgés et annelés de brun violet et de blanc chez les plus jeunes.

Habitat

Il colonise les cavités et fentes rocheuses mais aussi les fonds sablo-vaseux jusqu’à 50 m. Il n’aime pas les fortes intensités lumineuses, raison pour laquelle il préfère les lieux sombres.

Alimentation

Son alimentation est variée, débris d’animaux et animaux mais aussi particules ici des matières organiques dissoutes dans l’eau.  Ses piquants très mobiles lui permettent un bon brassage de l’eau, facilitant son apport en nourriture.

Protection

Il est protégé par différents textes aux niveaux nationales et internationales :
  • En France avec l’Arrêté du 26 novembre 1992 fixant la liste des animaux de la faune marine protégés sur l’ensemble du territoire
  • Directive Habitat-Faune-Flore : Annexe 4.
  • Convention de Berne : Annexe 2.
  • Convention de Barcelone : Annexe 2.
  • CITES (convention de Washington)q.

Grande nacre – Pinna nobilis

👉Le saviez-vous ?

Elle peut vivre jusqu’à 40 ans.

Autres noms

Nacre, jambonneau de mer, jambonneau hérissé, pinne noble, pinne géante

Répartition géographique

La grande nacre est une espèce endémique de Méditerranée.

Habitat

On la trouve sur les fonds sableux ou sablo-vaseux, prairie de posidonies ou de zostères (plantes marines).

Description

La grande nacre est un bivalve de forme triangulaire dont l’extrémité pointue est enfouie dans les sédiments. L’extrémité postérieure est quant à elle arrondie.
L’extérieur des valves est brun, l’intérieur brunâtre et nacré.
La grande nacre est le plus grand bivalve de Méditerranée, ainsi il peut atteindre 1 mètre de haut.

Alimentation

La grande nacre se nourrit par filtration de plancton et de matières organiques, elle filtre l’équivalent de 6,5 litres d’eau sur 24 heures.

Protection

Elle est inscrite au registre de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) comme étant en Danger Critique d’Extinction (CR).
Elle est sur la liste des invertébrés dont « la destruction, la capture ou l’enlèvement, la naturalisation ou, qu’ils soient vivants ou morts, le transport, le colportage, la mise en vente, la vente ou l’achat » sont interdits (arrêté du 26 novembre 1992).
Elle figure dans l’annexe IV de la directive habitat 92/43/CEE concernant la conservation des habitats naturels ainsi que la flore et la faune sauvage et l’annexe II de la convention de Barcelone (1995) qui liste les espèces Méditerranéennes en voie de disparition.

Patelle géante – Patella ferruginea

👉Le saviez-vous ?

Il s’agit d’une des espèces marines les plus menacées de disparition en Méditerranée.
Sa présence est supposée sur les côtes raphaëloises car les roches médiolittorales sont dans un bon état de conservation.

Autres noms

Chapeau chinois, patelle ferrugineuse, patelle foncée, grande patelle, arapède ferrugineux, arapède géant

Répartition géographique

Elle est principalement présente en Méditerranée occidentale.

Habitat

La patelle vit à faible profondeur, moins d’un mètre, dans les zones plutôt agitées.
Elle se fixe sur un support grâce à un pied « ventouse ». Elle crée sur son support un creux de la forme de sa coquille qu’elle ne quitte que pour se nourrir avant de revenir au même emplacement.

Description

La coquille calcaire de la grande patelle est épaisse, de couleur beige, marron et rouille, de forme conique plutôt aplati, son diamètre moyen est de 7 cm (record répertorié : 11 cm). L’intérieur est nacré.
Le corps est clair, mou et la tête porte deux tentacules ave un œil à chaque base, la bouche est située vers le ventre.

Alimentation

Elle se nourrit de cyanobactéries et d’algues qui s’étalent en croûte sur les supports médiolittorales. Elle rampe, généralement la nuit, pour brouter les algues rases mais ne s’éloigne jamais très loin de son emplacement d’origine.

Protection

L’espèce est protégée au titre de l’annexe IV de la directive européenne Habitats et pour la France par l’Arrêté du 26 novembre 1992 du Ministère de l’Environnement et du Secrétariat d’Etat à la Mer.
Elle figure également à l’annexe II de la Convention de Barcelone et à l’annexe II de la Convention de Berne.

Tortue caouanne – Caretta caretta

👉Le saviez-vous ?

C’est la tortue marine la plus commune de Méditerranée occidentale.

Autres noms

Caret, coffre, tortue à bahut

Répartition géographique

Elle se vit dans toutes les mers du globe, tempérées et tropicales entre le 40° parallèle sud et le 60° parallèle nord, à une distance constante des côtes

Habitat

L’habitat privilégié de cette espèce marine évolue en fonction du stade de vie.
Elle vit majoritairement en haute mer, sauf lors de la reproduction près ou sur les côtes des eaux chaudes tropicales.

Description

Sa carapace, comprise entre 70 à 115 cm (tailles relevées), mesure en moyenne 92 cm et un poids moyen de 100 kg. Des individus peuvent toutefois atteindre les 200 kg. A l’âge adulte les femelles sont plus lourdes que les males.
Chez l’adulte la carapace est plus longue que large et formée de plaques osseuses recouvertes d’écailles, le dos ou dossière de la carapace est brun orangé et peut avoir des taches claires. Les côtés ou franges sont jaune pâle et tachetés d’orange. Le ventre ou plastron est composé de grosses plaques jaune pâle avec des tâches orange.
Chez les jeunes, la carapace est entièrement brun foncé ou gris ombre.
La tête de l’adulte est grosse et large (jusqu’à 25cm) et recouverte de fines écailles, possédant un bec corné qui est équipé d’une pointe « diamant » chez les petits afin de pouvoir casser la coquille de l’œuf lors de l’éclosion. Cette pointe disparaitra au bout de deux semaines.
Son cou est trapu, court et rétractile.

Les pattes avant servent à la propulsion, les pattes arrière de gouvernail et de stabilisateur.

Alimentation

Carnivore, la tortue caouanne se nourrit de crustacés, de poissons, de mollusques et de méduses. Dépourvue de dent, sa mâchoire est équipée de plaques cornées tranchantes qui lui servent à s’alimenter.
Les petits se nourrissent de petits animaux qu’ils chassent dans les algues qui leur servent de refuge.

 

Protection

La tortue caouanne est totalement protégée en France (arrêté du 17/07/1991) et fait partie de la dizaine d’espèces de Méditerranée protégées.
Depuis 1982 elle est complètement protégée au niveau mondial (Convention de Washington et annexe 1 de la C.I.T.E.S.)
De plus elle est également protégée par la Convention de Bonn pour les espèces migratrices.

INFORMATIONS ET DOCUMENTATIONS

Les cétacés

Pour en savoir plus :

Les requins

Les mérous

Les oiseaux marins

Les espéces non indigènes (eni)

Caulerpe – Caulerpa

Crabe bleu – Callinectes sapidus

Pour en savoir plus :

Poisson-lapin – Siganus

Poisson-ballon à bandes argentées – Lagocephalus sceleratus

Poisson-flûte – Fistularia commersonii

Poisson lion – Pterois miles

Poisson pierre – Synanceia verrucosa

Poisson sergent major – Abudefduf sp.

Poisson chirurgien de Monrovia – Acanthurus monroviae

Mérou à points bleus – Cephalopholis taeniops

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